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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 07:18

Bonjour les amis,

 

 

Hier, j’ai éprouvé un irrésistible besoin de changer d’air !

M’éloigner de mon clavier et de mon écran pour faire un petit break était nécessaire.

Dès l’aube (10h00), j’ai donc pris ma bagnole pour aller respirer un peu d’air pur à la campagne.

  

Il suffit de s’éloigner d’une centaine de kilomètres de Paris pour retrouver les champs de blé, les ruisseaux clairs et les sensations d’enfance oubliées.

L’idée était donc de fuir la jungle urbaine de vilain béton tagué.

 

Ravi, je songeais à toutes ces belles choses qui m’attendaient, tandis que je suivais mollement le tracteur qui roulait à 35km/h et bloquait la départementale tout en me balançant les gaz d’échappement de son moteur diesel.

Enfin, après avoir perdu une heure de plus que le temps habituel, je rejoignais la modeste maisonnette familiale à l’entrée du département de la Marne.

  

Moulu et à moitié asphyxié (à cause de cette saloperie tracteur…), je me précipite dans le jardin, gai comme un pinson.

Le problème c’est qu’en me précipitant, je n’ai pas vu la toile d’araignée soigneusement tendue entre les deux arbres de l’entrée et je me la suis prise en pleine figure…

C’est à cause de ça que je n’ai pu détecter à temps la taupinière qui formait un monticule au milieu du chemin…

Je me suis donc étalé de tout mon long dans le carré de persil de mère.

 

Ma chemisette blanche est maintenant constellée de terre et de virgules vertes laissées par les végétaux.

 

Qu’à cela ne tienne, rien ne m’empêchera de savourer ma joie !

 

Devant moi, il y a un magnifique lilas mauve et je hume ses senteurs à pleines narines.

L’odeur est étonnante !

J’en fais part à ma mère qui me confirme que leur fermier de voisin vient d’épandre deux bennes de fumier pour fertiliser le champ à côté de notre jardin…

 

Le parfum est tenace mais qu’importe !

Rien ne remplacera le calme de nos chères campagnes verdoyantes !

 

C’est alors qu’un barouf épouvantable se fait entendre et me fait sursauter.

Je lance un regard interrogateur à mon père qui me crie, pour couvrir le bruit :

-         « C’est la nouvelle scierie, de l’autre côté de la rivière ! Ils débitent des troncs à la scie circulaire ! »

-         « Et ça dure longtemps ? » demandais-je naïvement.

-         « Jusqu’à 18h00 ! » avoue-t-il avec un petit sourire contrit.

Je regarde ma montre, il est 11h30 !

 

Bon, je décide d’aller faire une promenade pour m’éloigner de ce boucan infernal.

Le soleil tape ! Je dégouline de sueur.

Mouches et bourdons viennent m’asticoter, m’obligeant à me contorsionner et effectuer une espèce de danse ridicule en plein milieu de la rue…

 

Enfin, je retrouve le petit ruisseau de mon enfance où j’allais pêcher des « épinoches » et des têtards, quand j’étais gamin.

 

Ah ben mince !

A cause du manque de pluie, il est complètement à sec.

Un simple filet, large comme le pouce, s’écoule mollement…

Quelle déception !

Nostalgique, j’avance de quelques pas pour tremper mon doigt dans l’eau fraîche.

C’est alors que mes deux pieds s’enfoncent dans la vase jusqu’aux chevilles.

Ma paire de mocassins et mes chaussettes sont foutues !

 

Les pieds comme deux mottes de terre malodorantes je regagne piteusement

la maison.

La scierie continue son boucan.

Je veux retourner dans le jardin mais ma mère m’indique qu’il ne faut pas, parce qu’un essaim d’abeilles est en formation et qu’ils attendent les pompiers et l’apiculteur pour le déloger !

 

Les senteurs de fumier, avec la chaleur, semblent encore plus vives.

 

Je décide de me rabattre sur les bons produits de la nature et je croque une petite pomme de reinette, du jardin. Sa petite saveur acidulée est un délice.

Jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’elle est véreuse et que je viens d’avaler une bestiole non identifiée avec !

 

Enfin, en début d’après-midi, l’essaim est embarqué.

Mon père me demande si je veux lui filer un coup de main pour rentrer les deux stères de bois qu’il vient de recevoir.

J’acquiesce avec enthousiasme, un peu d’exercice me fera du bien !

 

J’empoigne la brouette et commence à charger les buches.

Deux heures plus tard, les mains pleines d’échardes et d’ampoules, je suis en nage.

 

J’ai pris un coup de soleil phénoménal sur le visage, les bras, le cou et les oreilles.

 

La sueur qui me dégouline sur tout le corps se mêle étroitement avec la sciure qui vole de toutes parts, formant une bouillasse indescriptible qui colle et chatouille désagréablement.

 

Enfin, vers 19h00, je regagne la banlieue parisienne.

Je commence par jeter mes chaussures et chaussettes à la poubelle.

La sciure accumulée, disparaît grâce à une bonne douche.

Par contre, je n’avais pas prévu qu’elle formerait un bouchon dans la canalisation et que même une bouteille de « Destop » ne pourrait pas en venir à bout !

 

Je soigne mes mains abimées, badigeonne mes coups de soleil de « Biafine ».

Je suis mort de fatigue.

Cerise sur le gâteau, les pommes du jardin ont manifestement de puissantes vertus laxatives que j’ignorais…

 

 

Ah ! la campagne ! Que de plaisirs raffinés !

Au téléphone, ma mère me demande quand je reviens…

 

Je lui ai fait une réponse évasive, prétextant une grosse charge de travail dans les prochaines semaines.

 

Je vais faire un petit break des champs, histoire de me ressourcer un peu dans le béton.

 

Puis j’ai été choisir un fond d’écran sur le Net.

J’ai pris celui où il y a un champ de blé avec des coquelicots et où on voit des vaches dans le lointain.

 

Pour les prochains mois, ça suffira ! hi hi !

 

Ma convalescence se fera devant mon ordinateur, finalement !

La ville aussi a ses charmes, si on regarde bien !

 

 

A bientôt les amis

 

Pascal

Amoureux de la campagne, qui marque une pause.

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commentaires

M
Hahaha ! Mocassins blancs et chemise blanches pour une journée à la campagne ! La prochaine fois que j'irai à Paname, je mettrai mes bottes en plastiques, mon vieux polaire, n'oublierai pas mon sécateur et ma pelote de raphia, ma brouette et mon râteau...Bien ri, encore une fois, @+, M'dame  
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P
<br /> ouais ! bon c'est vrai qu'au niveau équipement, j'étais léger !<br /> mais bon ! maintenant, je sais ! hi hi !<br /> bise. Pascal<br /> <br /> <br />